
Dyslexie et langues
étrangères :
étude Inserm
Une étude de L’Inserm de 2001 (...) confirme le fait que l’italien est la langue la plus accessible pour les enfants dyslexiques. (...)
(...) Les dysfonctionnements cérébraux associés à la dyslexie sont les mêmes chez les anglais, les français et les italiens, même si ce trouble se manifeste de manière différente selon la langue.
La dyslexie est un trouble de l’apprentissage du langage écrit qui touche environ un million d’enfants en France. Les sujets dyslexiques éprouvent des difficultés à apprendre à lire et à écrire qui ne sont dues ni à un retard mental, ni à un trouble psychologique ou neurologique, ni à une carence socio-éducative majeure. Ils inversent et confondent les lettres ou les syllabes des mots, et présentent parfois des difficultés à s’exprimer.
La dyslexie peut se manifester plus ou moins sévèrement selon les pays, certaines langues étant plus « faciles » que d’autres à écrire et à lire. Le Français et l’Anglais, par exemple, sont des langues dites « irrégulières ». Ce qui signifie qu’il n’y a pas de règles simples entre la manière d’écrire un mot et la façon de le prononcer : en Anglais, il existe 1120 combinaisons de lettres (graphèmes) pour représenter les 40 sons (phonèmes) que contient cette langue ! En Français, plus de 190 graphèmes différents peuvent être utilisés pour écrire les 35 phonèmes qui composent notre langue. A l’inverse, en Italien, langue dite « régulière », il n’existe pratiquement aucune ambiguïté puisque 33 graphèmes suffisent à représenter les 25 phonèmes de cette langue latine dans laquelle une syllabe correspond le plus souvent à un même et unique son et réciproquement, ce qui rend sa lecture plus facile et son écriture « logique ». (...) La proportion de dyslexiques est deux fois moins importante en Italie qu’aux Etats-Unis.
(...) Une seconde série de test, consacrée cette fois à la lecture, a montré des différences selon la nationalité des sujets dyslexiques : les Italiens sont ceux qui ont le mieux réussi à lire, faisant moins d’erreurs et étant plus rapides que leurs homologues Français et Anglais.
Sais-tu que Michelangelo,
Leonard De Vinci et Guglielmo Marconi, l'inventeur de la radio, étaient dyslexiques?